Tout est sur le point d'être abandonné, y compris cette sommaire définition de la ville, à la force de pensées qui parient sur la sanctuarisation de nos "agglomérations". Quelques Mairies FN l'on adopté comme crédo, faisant de l'extinction de la ville la colonne vertébrale de leur programme municipal. Le FN ne détient cependant pas le monopole de la déroute, et les rétrécissements des vues deviennent philosophies politiques communes, notamment frappées de cette pauvre sentence selon laquelle "nous n'avons pas les moyens d'accueillir".
Aucun "nous" ne saurait exister sans la préexistence d'une fonction d'accueil, d'un "devenir autre". Aucune commune ne saurait exister sans la promesse de son altération par d'autres qui ne lui appartiennent pas, mais viendront continuer de la faire, de poursuivre le chemin de son devenir. Nous sommes le PEROU, parce que ce PEROU n'existe pas, bien qu'il devienne. A Grigny, à Ris-Orangis, nous avons besoin que d'autres nous rejoignent, viennent poursuivre le chantier, l'animer, le bouleverser. Ce samedi, nous festoierons au beau milieu du chantier, pour ne cesser de devenir, avec les familles qui ne sont ni Roms, ni Roumaines, mais également en devenir, inventant avec nous une identité non repérable par les outils aujourd'hui en vigueur. Hier, dans un commissariat du 6e arrondissement de Paris, une note demandait à ce que soient "évincées les familles Roms" des trottoirs de la ville. Ces pauvres aveugles se fient à une pensée morte : ils crèvent.
PS : Ci dessous, des coupures de presse (dans Libération du 5 avril, Le Monde du 11 avril, et Objectif Grand Paris des mois de mars, avril, mai) relatives à ce que le PEROU poursuit, et une invitation à se retrouver ce soir à l'Ensci, à Paris, pour transmettre les savoirs que, ce faisant, nous avons constitués. Pour tenter d'y voir mieux.
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