11h30, Lundi de Pâques, mais aussi lundi 1e avril, l'arrêté est placardé Place de l'Ambassade. Il contient huit pages augmentées de photographies. Il demande à ce que sous 24h les populations aient décampé. Il se réfère à une enquête prétendument conduite le 14 janvier par le bureau "veritas" qui, véritablement, assure que le bidonville menace de prendre feu - installation électrique photographiée, avant que l'on intervienne dessus et que l'on installe des extincteurs - et, c'est la vérité on nous jure, que l'Ambassade menace ruine : parpaings abîmés, édifice globalement "inadapté".
Cette collection d'absurdités est placardée un jour férié, de telle sorte à ce qu'aucun recours soit possible : le Tribunal Administratif est fermé. Cette collection d'absurdités, flanquée de l'idée qu'elles désigneraient un "péril imminent", ne peut que très difficilement se voir opposé un recours suspensif. Ainsi va la démocratie de nos jours.
Cet après-midi, rejoignez-nous, venez voir pour le croire.
"L'ambassade du PEROU à Ris-Orangis est un repère - un espace visible - et un observatoire - un lieu qui regarde -. Décrire ce qui a lieu dans un bidonville situé sur le territoire européen, telle est l'ambition de ce blog. Exactement, il s'agit de décrire l'humanité qui a lieu, l'humanité qui fait lieu" (décembre 2012). Le 3 avril 2013, tout a été détruit, sauf l'essentiel. A Grigny, où vivent aujourd'hui les familles, nous continuons d'oeuvrer pour que l'on construise enfin.
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