lundi 18 février 2013

Le pays (une pleine page publiée par le Maire aujourd'hui)

Une irrésistible aversion pour le changement demeure en ce pays prétendument changé. La question de la scolarisation des enfants du bidonville à Ris-Orangis ne cesse d'en être la démonstration tristement éclatante.

Le changement, c'est aujourd'hui : cette douce matinée du 18 février exactement où nous avons appris qu'enfin les enfants du bidonville allaient franchir, demain mardi 19 février, le seuil de l'Ecole Républicaine Rissoise. Circulaire du Premier Ministre, ultimatum du Défenseur des Droits, et lettre publique d'Amnesty International avaient ces dernières semaines rappelé la Commune à la légalité la plus incontestable, tant et si bruyamment que le refus de scolariser n'apparaissait pas seulement comme scandaleux, mais aussi comme invraisemblable. Le Préfet a heureusement tranché, et restauré en vertu de sa fonction la force de la loi sur le territoire. Enfin, comme nous l'annoncions dans ce blog le 29 décembre dernier (lire ici) : Dany ira à l'école !

Le changement, c'est pas pour aujourd'hui : dans le même temps, alors que chacun souhaiterait pouvoir classer l'affaire, n'en tenir aucun grief à ses protagonistes, laisser enfin ces gosses tranquilles forcément heureux de rencontrer d'autres gosses, et aborder avec calme et détermination le vaste chantier de l'accompagnement des familles vers un avenir meilleur, le Maire s'est fendu d'une page de nouveau invraisemblable distribuée à chacun des enseignants de l'école qui accueillera demain les enfants, et devrait faire de cet événement une fête. Lapidaire, cette page s'avère pour autant pleine d'un sentiment indéfinissable, belliqueux sans aucun doute, rancunier peut-être, déplorable en tout cas, car encore une fois parfaitement contraire à ce que commande la situation : créer les conditions d'une paix sociale avec ces familles européennes. Comment expliquer qu'en ce pays, nous en soyons parvenus là ? Comment expliquer aux lecteurs d'El Pais (voir billet précédent), que nous soyons tombés si bas ?



1 commentaire:

  1. ce qui est déplorable c est instrumentaliser des enfants a des fins politique.
    vous demandez le respect des lois et donc la scolarisation des enfants... ok.... petit rappel, la loi exige un enseignement obligatoire de 6 a 16 ans.... vous allez par me dire qu il y a que 12 enfants en age de scolarisation sur les 7 camps de Roms present sur la commune de RIS ORANGIS.... la loi pour tous... ok, les enfants dans les camps sont en danger, ou sont les services sociaux????

    RépondreSupprimer