Dans un autre monde, on s'alarmerait de n'être pas assez nombreux. Trop seuls face à la désertion, nous rêverions d'être innombrables pour créer de nouvelles ressources, construire d'incroyables nouveaux logements, inventer des emplois jamais soupçonnés, et renouveler l'air dans l'agitation tumultueuse. En fait, ce monde est le notre, d'où trois conséquences :
1. Construire en nombre !
Contre les déchets et pour les toilettes, contre la boue et pour l'ambassade, nous avons été à peu près 150 à agir à Ris-Orangis, venus d'ici comme d'ailleurs. De samedi à mardi prochain, nous peaufinons la première phase du chantier : la construction des toilettes sèches et la finalisation de l'ambassade. Quiconque souhaite prendre part à l'élan et grossir les rangs de cette classe oeuvrière est le bienvenu ! Un doodle est ouvert pour l'occasion (cliquer ici)
2. Signer en nombre !
Le Parisien du jour fait état d'une population qui, en nombre à Ris-Orangis, s'exaspère, piétine, râle et proteste contre la présence des trop nombreux Roms parmi elle (lire ici). Le Maire s'abrite derrière ce peuple pétitionnaire, et prétend que sa fonction de responsable exige de lui qu'il entende et agisse en conséquence, c'est à dire qu'il fasse le ménage. Une autre manière de concevoir sa responsabilité eut été de poursuivre ces signataires pour incitation à la haine raciale, délit défini par la loi du 1e juillet 1972 "relative à lutte contre le racisme". Puisque la République est une ressource dont l'éclat dépend du nombre de citoyens qui la cultivent, le Collectif des Rissois invite à partir d'aujourd'hui à la signature en nombre de la pétition en faveur de la scolarisation des enfants du bidonville de Ris-Orangis (signer ici).
3. Accueillir en nombre !
Parce que nous n'avons pas les moyens de vivre si peu nombreux, avec si peu d'enthousiasme et d'imagination, il est urgent que d'innombrables Roumains, Bulgares, Maliens et Pygmées nous rejoignent. Et, que le Maire s'y fasse, nous ne laisserons pas partir les 150 personnes qui, à Ris-Orangis, nous ont donné une telle leçon d'hospitalité qu'ils pourraient, eux, accueillir toute la misère du monde. Car cette vitalité seule peut terrasser la misère politique qui gagne nombre d'entre nous.
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