L'enfer des vivants n'est pas chose à venir. S'il y en a un, c'est celui qui est déjà là, l'enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d'être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l'enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée, et elle demande une attention, un apprentissage, continuels : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l'enfer, n'est pas l'enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.
Ces lignes sont extraites du bien nommé ouvrage d'Italo Calvino, "Les villes invisibles". Ces lignes guident plus que jamais notre action à Ris-Orangis.
Action rendue possible par l'hospitalité invraisemblable que nous offrent les familles. Action rendue possible par le si rare acharnement dont témoignent les bénévoles de l'ASEFRR. Action rendue possible par le soutien de la Fondation Abbé Pierre, financier mais aussi enthousiaste et déterminé, crucial en un mot. Action rendue possible par les dons qui nous parviennent, et les mots qui les accompagnent, qui valent tout l'or du monde. Action rendue possible par les camarades du PEROU, précieux ô combien. Action rendue possible par de nombreux riverains sans lesquels rien ne serait possible.
Action rendue possible par celles et ceux qui viendront cette semaine, tant nous avons besoin de chacun. Demain, alors que se poursuit l'action de nettoyage tous azimuts et la construction des toilettes sèches, l'ambassade s'établit. De 9h30 à 18h30, toutes les bonnes volontés du monde doivent nous rejoindre. Cette mobilisation est désormais cruciale.
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